Vitrines Digitales : 10 conseils pour faire des vitrines un vrai relais de croissance
Vous pouvez faire beaucoup mieux avec vos vitrines. Diffusion de contenus spécifiques, monétisation, commande omnicanale… bien des développements existent mais sans méthode, la technologie n’est rien. Olivier Raulot, fondateur de Inui-Studio et Yves Benchimol, fondateur d’Occi, partagent leur expérience.
1. Réconciliez online et offline
Des pures players qui inaugurent leurs réseaux de points de vente physiques, des retailers qui se lancent sur le Web, nous sommes entrés de plain-pied dans l’ère de l’omnicanalité. La digitalisation d’une vitrine vous permettra de réconcilier online et offline en affichant des produits, des opérations, des contenus issus du Web, afin de proposer une expérience homogène à vos clients.
2. Monétisez votre vitrine
Pour Yves Benchimol, fondateur d’Occi (startup spécialisée dans la digitalisation des points de vente et l’optimisation du parcours client), « la digitalisation d’une vitrine, c’est une opportunité d’en diminuer les coûts de management en proposant d’afficher des contenus de partenaires ». Vous pouvez ainsi, à la manière d’une régie (ou par l’entreprise d’une régie), commercialiser des espaces de communication sur vos vitrines. La valorisation des audiences vaut désormais autant pour le web que pour le retail !
3. Dépassez les horaires d’ouverture
Les amplitudes horaires du point de vente ont beau être larges, il y a toujours des franges de consommateurs qui passent devant votre vitrine avant ou après l’ouverture. Une vitrine digitalisée est une fenêtre ouverte sur le catalogue produit et peut même conduire à un achat instantané. « L’aspect transactionnel (paiement à travers la vitrine) est aussi un point clef. Plusieurs types de processus de paiement peuvent être envisagés en fonction des attentes, soit une intégration directe via CB à travers un module NFC, soit un système de paiement à travers l’envoi automatique d’un SMS au client », précise Olivier Raulot, fondateur de Inui Studio. C’est ce choix qu’a fait l’enseigne IKEA par exemple.
4. Créez l’événement
Et si votre vitrine devenait un espace de vente à part entière ? En intégrant un écran interactif au cœur même de votre devanture, une foule de nouvelles possibilités d’interaction voient le jour. Omega l’a bien compris en installant un dispositif sur-mesure dans la vitrine de l’un des points de vente parisiens. Sans même rentrer dans le magasin de l’horloger, les clients de la marque peuvent imaginer, customiser et commander un bracelet de montre entièrement personnalisé. Une fois la commande terminée, il suffit de la régler par téléphone ou par CB pour recevoir son bracelet directement chez soi !
5. Le contenu prime !
Pour que votre vitrine digitalisée constitue un vrai relais de croissance pour votre activité, il convient de créer une expérience client réellement différenciante. « La vitrine digitale est un excellent vecteur d’engagement avec la marque, indique Olivier Raulot. Mais il faut véritablement se focaliser sur l’expérience que l’on souhaite faire vivre au consommateur pour lui apporter le contenu correspondant ».
6. Soignez les interactions
La vitrine digitale ne doit pas se limiter à créer l’effet de surprise. « Le contenu qui est proposé au client ou au passant doit sans cesse être renouvelé, observe Yves Benchimol, car il faut s’assurer que la vitrine restera captive ». Les projets les plus avancés pourront même intégrer des dispositifs de reconnaissance des passants (selon le sexe, l’âge, etc.), afin de proposer des contenus ciblés. « Cela implique une stratégie de contenu fondée sur des persona, l’affichage pourra alors être contextualisé pour des interactions toujours plus riches ».
7. Des actualisations autonomes
Le mouvement c’est la vie ! Plus les contenus sont actualisés, plus ils captent le regard. Le projet « CORA EN VILLE » déployé à Metz a permis de démontrer que « mettre à jour son contenu toutes les semaines, maximise clairement l’usage du système, indique Olivier Raulot. Nous avons en moyenne 1.800 utilisateurs uniques par mois depuis 12 mois sur cette vitrine. Un chiffre très nettement supérieur aux vitrines qui sont mises à jour de manière mensuelle ou trimestrielle où nous constatons un nombre d’utilisateurs uniques de l’ordre de 200 utilisateurs par mois ». Mais, la production de contenus de qualité peut être coûteuse. Le conseil d’Olivier Raulot : intégrer des contenus qui se mettent à jour de façon autonome, par exemple un fil issu des réseaux sociaux de l’enseigne, ou engager une logique de service en proposant régulièrement la météo locale ou des informations pratiques.
8. Une expérience shopper personnalisée
« Il est important d’analyser la typologie des clients et la localisation de la vitrine pour bien définir le contenu de l’application vitrine, observe Olivier Raulot. Un contenu qui se doit d’être en adéquation avec les attentes (services) du public ciblé, mais aussi en adéquation avec le volume du trafic devant la vitrine qui va généralement déterminer la durée de l’expérience ». Il est préférable de ne mettre en avant que certains biens / produits présents en catalogue, compte tenu de la durée d’utilisation moyenne d’une vitrine interactive qui excède rarement 120 sec en moyenne).
9. Elargissez le discours
Se focaliser uniquement sur ses services et produits est l’une des erreurs les plus préjudiciables à éviter. Pour Olivier Raulot, il parait capital « d’intégrer des informations non directement reliées à son « core business »* afin d’attirer un maximum de passants, comme par exemple l’intégration d’autres services informationnels ». En proposant des contenus portant sur vos valeurs, la façon dont sont produites ou sélectionnées les références que vous commercialisez, vous enrichirez la relation avec vos clients, toujours en demande d’informations pour consommer de plus éclairée.
10. Mesurez, mesurez, et mesurez encore !
« Abolir les frontières entre physique et digital, c’est aussi appliquer au retail les méthodes du Web, commente Yves Benchimol, les retailers ont de plus en plus l’habitude de s’inscrire dans une démarche Test and Learn ». Le principe en est simple. Il s’agit de poser des hypothèses, de les appliquer sur des dispositifs pilotes puis d’en mesurer l’efficacité par rapport à vos objectifs. Si l’hypothèse se confirme, un déploiement à grande échelle est possible, si l’hypothèse est perfectible, vous serez en mesure d’effectuer les ajustements nécessaires. « C’est cet état d’esprit qui permettra de faire vivre un projet de vitrine digitalisée car en fonction des résultats obtenus par les premiers contenus, il sera possible d’affiner la démarche, la stratégie ».
*core business = cœur de métier